Agriculture. Lactalis : nouvelle organisation de producteurs
« Asyndicale et économique »
La nouvelle organisation de producteurs a été agréée par le ministère de l’Agriculture, le 30 septembre. Elle réunit des éleveurs laitiers de Bretagne, des Pays de la Loire, de Basse Normandie et de plusieurs départements limitrophes. « Nous sommes une OP asyndicale, économique et en cohérence avec notre bassin laitier, souligne son président le Lavallois Jean-Michel Yvard. Nous sommes ouverts, nous avons noué des contacts avec les autres organisations de producteurs ». L’Organisation de Producteurs Lactalis Grand Ouest (OPLGO), rassemble à ce jour 523 éleveurs, représentant un volume de 250 millions de litres de lait. Au niveau national, l’Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis (Unell), porte les couleurs de la branche laitière de la FNSEA.
« Force de proposition »
La nouvelle organisation professionnelle veut participer « à toutes les phases d’élaboration du prix du lait et à la gestion des volumes ». Elle réclame des indicateurs de fixation du prix « en lien avec la réalité économique des producteurs » afin d’assurer la rentabilité des exploitations laitières. Elle entend être « force de proposition » en particulier sur le renouvellement des contrats individuels qui viendront à échéance en novembre 2016.
« Un prix plus élevé »
Les producteurs français accusent depuis deux ans un retard de 21 € par rapport à leurs collègues allemands sur le prix du lait. L’organisation estime que les conditions de marché laissent espérer un prix du lait autour de 350 € pour 1 000 litres en 2015. « Si Lactalis demande une maîtrise des volumes aux producteurs, il faudra une contrepartie sous forme d’un prix beaucoup plus élevé », souligne Michel Ernault, trésorier.Pour l’attribution de nouveaux volumes, Lactalis donnera la priorité aux jeunes éleveurs et aux nouveaux investisseurs.
« Nous ne sommes pas tout à fait d’accord avec la clé de répartition de ces volumes aux nouveaux investisseurs, commente Ronan Jacques, le secrétaire général. D’autres critères doivent être pris en compte comme l’embauche d’un salarié. Le choix de la main-d’oeuvre peut être aussi pertinent que l’achat d’un robot de traite ». L’organisation souhaite attirer de nouveaux adhérents « car il faudra s’organiser pour préparer l’échéance du 31 mars 2015 et la fin des quotas laitiers ».
Le bureau. Jean-Michel Yvard, président, Joël May, vice-président, Denis Tandé, vice-président, Ronan Jacques, secrétaire général, Michel Ernault, trésorier, Christine Lairy, coordinatrice.
Contacts : www.oplgo.fr