2015, année de tous les dangers?
Ou serait-ce l’année du renouveau… Voeux pour que les producteurs de lait voient dans les Organisations de Producteurs un véritable espoir, l’Avenir de leur métier. Si nous agissons unis, les producteurs peuvent devenir LE maillon essentiel de la filière laitière.
2015, tout est possible à condition que ce soit différent; pour cela, regardons la réalité.
Nous, producteurs d’Or Blanc, notre métier est de nourrir les populations ; les habitudes de consommation de la société ont évolué, entrainant la chute de la part alimentaire dans les budgets. Alors évoluons, nous aussi, plutôt que de nous justifier continuellement! Tous les pays du monde aident leur agriculture, et ce, pour le bien être de leurs populations. Les citoyens sont des consommateurs : connaissent-ils notre savoir-faire? Faisons le savoir!
Fin des quotas laitiers ? la belle affaire… la possibilité de produire plus de lait ne va pas inciter nos concitoyens à en boire plus, il ne va pas nous pousser des bras supplémentaires et les plans d’épandages ne seront pas extensibles. Cessons de penser volumes car si on perd de l’argent à produire nos références actuelles (à défaut d’en gagner peu) nous en perdrons moitié plus en produisant moitié plus. Cette évolution qui, par les investissements qu’elle impose, nous amènera à une intégration certaine (parlons-en aux autres filières d’élevage dont le taux d’endettement les oblige à travailler à perte, perte non partagée bien évidemment). Le principal étant l’optimisation des moyens de production.
N’écoutons pas les chants des sirènes, aujourd’hui nous subissons la double peine : la maitrise des volumes par un maintien des pénalités de dépassement et un prix annoncé en chute libre. On n’y comprend plus rien : les marchés sont prometteurs, notre lait est de qualité au point que des chinois font 14000 kilomètres pour s’approvisionner et pourtant le prix chute et notre moral est au plus bas! Aurions-nous des doutes sur notre capacité à nous organiser ? Nous sommes habitués à nous adapter et dans cette démarche, nous ne pourrons éviter l’inévitable… Alors, inventons notre système en vrais chefs d’entreprise, un système dans lequel les producteurs seront fers de lance, décideurs et…unis.
A partir de là, la règlementation devra à son tour s’adapter et suivre le bon sens paysan.
Nous pouvons nous exprimer par nos pratiques de travail, de production et de protection de la planète. Expression qui a le tort de ne pas se faire entendre…