A l’occasion de la présentation du projet de loi sur le rééquilibrage des relations commerciales agricoles à l’assemblée nationale ce mardi, France 3 a diffusé un court documentaire dans lequel apparait Jean-Michel Yvard, président de OPLGO.
Visualisez le replay en cliquant sur le lien ci-dessous :
replay du 22/5/18 à partir de la minute 12
La présentatrice met en avant l’incitation de l’Etat pour que les producteurs s’organisent en OP, mais aussi et surtout que les industriels doivent apprendre à travailler avec les OP.
Sur un même département, plusieurs industriels = des prix payés aux producteurs très différents pour un lait toujours blanc, plusieurs OP = une seule demande : un prix rémunérateur pour un lait toujours plus blanc !
Dommage qu’il manque le point de vue de nos collègues coopérateurs qui connaissent les mêmes déboires en terme de prix.
Il ne s’agit pas d’accepter tout et n’importe quoi de l’industriel… le partenariat, si acté, doit être gagnant/gagnant, pour la compétitivité du transformateur, pour la rentabilité de l’exploitation laitière.
Pour les transformateurs, reconnaitre et rémunérer la qualité du lait de ses fournisseurs est un gage pour l’avenir.
Producteurs, accepter la montée en gamme de votre production tant que la qualité de votre lait actuel n’est pas rémunérée à son juste prix, met en péril l’avenir de la production.
Obtenir quelques centimes supplémentaires qui ne couvriront pas les surcoût c’est accepter que le lait de Avril 2018 ne vaut pas plus que 301€/1000 litres.
C’est surtout un impossible retour en arrière car ce sont la transformation et la distribution qui décident de la montée en gamme sans l’avis des producteurs.
Avant de vous engager dans la production d’un lait dit « différencié », veillez à ce que votre acheteur s’engage à rémunérer à durée indéterminée la surqualité qu’il vous demande aujourd’hui. Pourquoi paierait-il plus cher demain ce qu’il est en train de standardiser aujourd’hui?