120 personnes pour la première assemblée générale de OPLGO ce 24 février 2015 à Vitré.
Des producteurs de lait, avec beaucoup d’interrogations que les membres du bureau ont su informer.
Suite à l’assemblée générale de l’association des producteurs Lactalis Bretagne pays de loire, Les personnes présentes ont été accueillies par Jean-Michel Yvard, président OPLGO.
Jean-François Gohard (trésorier) a aiguisé les curiosités en présentant le budget 2014 et le budget prévisionnel 2015, puis Denis Tandé et Joel May (vice présidents) et Ronan Jacques (secrétaire général) se sont partagé le rapport d’activités 2014. Trois rapporteurs pour une année, les adhérents ont pu constater la densité des travaux effectués, parfois restés dans l’ombre devant l’absence de résultats positifs à présenter aux adhérents.
Le clou de l’assemblée générale fut sans doute la confirmation de l’obtention d’un accord avec Lactalis sur la cessibilité des contrats de gré à gré entre cédant et preneur, à l’interne du périmètre OPLGO (qui s’étend tout de même sur 14 départements), réservée à des preneurs adhérents OPLGO.
Isabelle Lecallenec, députée du pays de Vitré, a fait forte impression auprès de l’assemblée, notamment avec sa connaissance du monde agricole. Mme Lecallenec a relevé l’importance du lien terrain / politiques, ces derniers « doivent connaître les conséquences terrain des lois qu’ils votent (ou pas) ». Consciente des emplois que génère l’économie agricole nos territoires.
Lors du repas convivial, chacun a pu faire connaissance avec ses collègues adhérents dans une ambiance détendue.
Mais l’apogée de cette journée fut sans doute le silence et l’attention dans lesquels le public a écouté le brillant exposé de Mr Olivier Mevel, breton, maitre conférencier universitaire. En deux heures, il a parfaitement brossé le contexte agro-alimentaire mondial, européen, français, le fonctionnement de la GMS française, l’évolution des habitudes alimentaires des consommateurs pour conclure sur des solutions, en tout cas des pistes, pour les éleveurs que nous sommes.
S’impliquer dans les OP, OP qui doivent travailler en partenariat avec les industriels laitiers sans se limiter aux négociations prix/volumes. Valoriser ses produits pour attirer les consommateurs, faire des producteurs les ambassadeurs des marques, car en eux, les consommateurs ont confiance, d’autant plus qu’ils sont aussi des consommateurs.
Jean-Michel Yvard a fait part de son rapport moral avant de laisser la parole à Mr Serge Moly de l’entreprise Lactalis ; exercice périlleux dans un contexte laitier difficile encore pour quelques mois, en tout cas pour les trésoreries des exploitations alors que les négociations avec les GMS sont sur le point de prendre fin.
Un prix du lait de Mars très bas, alors que les contrats de volumes sont sur le point d’être dépassés ; Mr Moly s’attend à des camions de collectes à peine remplis ; même si c’est prévisible, il n’est jamais bon pour un outil de production tel que les usines d’être en rupture d’approvisionnement, même sur un temps court. Un rapport de force se dessine petit à petit : la garantie de collecte du lait.
Alors qu’au final, la paix sociale tient à peu de choses : juste quelques centimes au-dessus des concurrents ; la satisfaction d’être dans le marché, la fierté de vendre son lait à une entreprise forte qui ménage ses producteurs.